Wang Shu récompensé par le prix Pritzker d’architecture 2012
L’architecte Wang Shu de la République populaire de Chine a reçu le prix Pritzker d’architecture 2012
Los Angeles, CA-Wang Shu, un architecte de 48 ans qui a développé sa pratique architecturale dans son studio de Hangzhou, en Chine, est le nouveau lauréat du prix Pritzker d’architecture 2012, considéré comme le Nobel de l’architecture mondiale. La décision du jury a été annoncée aujourd’hui par Thomas J. Pritzker, président de la Fondation Hyatt, qui parraine le prix.
La cérémonie officielle de ce que l’on connaît dans le monde entier comme la plus haute distinction en matière d’architecture se tiendra à Pékin le 25 mai.
En annonçant la décision du jury, M. Pritzker a déclaré : « Le fait qu’un architecte chinois ait été sélectionné par le jury représente une étape importante dans la reconnaissance du rôle que la Chine va jouer dans le développement des idéaux architecturaux. De plus, dans les prochaines décennies, le succès de la Chine en matière d’urbanisation sera important pour le pays et le monde. Cette urbanisation, comme partout ailleurs, doit être en harmonie avec les besoins et la culture locaux. La Chine a une opportunité sans précédent d’entreprendre une planification et une conception urbaine qui soient en harmonie avec ses traditions et ses besoins futurs en matière de développement durable ».
Le prix Pritzker d’architecture, créé en 1979 par le regretté Jay Pritzker A. et son épouse Cindy, a pour but d’honorer chaque année un architecte vivant dont le travail fait preuve d’une combinaison de vertus exceptionnelles telles que le talent, la vision et l’engagement, et apporte ainsi des contributions continues et significatives à l’humanité par le biais de l’art de l’architecture. Les lauréats recevront un prix de 100 000 dollars et l’emblématique médaille de bronze.
Le processus récent de croissance urbaine en Chine a ouvert le débat : l’architecture doit-elle être ancrée dans la tradition ou doit-elle uniquement se tourner vers l’avenir ? Comme c’est le cas de toute grande architecture, le travail de Wang Shu parvient à transcender ce débat, produisant une architecture intemporelle, profondément ancrée dans son contexte, tout en possédant des valeurs universelles.
Wang a obtenu son premier diplôme en architecture en 1985 à l’Institut de technologie de Nanjing, département d’architecture. Trois ans plus tard, il a obtenu son master dans le même institut. Après avoir obtenu son premier diplôme, il a travaillé pour l’Académie des Beaux-Arts du Zhejiang à Hangzhou, où il s’est consacré à la recherche sur l’environnement et l’architecture dans le domaine de la rénovation d’anciens bâtiments. Près d’un an plus tard, il travaillait sur son premier projet, la première conception architecturale d’un centre pour la jeunesse de 3 600 mètres carrés pour la petite ville de Haining (près de Hangzhou), qu’il a achevé en 1990.
En 1997, Wang Shu et son épouse, Lu Wenyu, ont fondé leur studio à Hangzhou qu’ils ont baptisé le « Studio Architecture Amateur ». Ce nom exprimait l’acceptation de leur statut d’artisans : « Leur interprétation du mot est relativement proche de l’une des définitions du dictionnaire : une personne qui s’engage dans une activité d’étude, un sport ou une autre activité pour le plaisir et non pour des raisons lucratives ou professionnelles ». « Selon l’interprétation de Wang Shu, le mot « plaisir » pourrait être remplacé par « amour du travail ».
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site www.pritzkerprize.com. Dans son espace média, vous trouverez un large éventail de photographies de son travail à télécharger.